Je ne sais pas si je suis la seule, mais lorsque j'ai lu le premier tome des aventures de Percevan j'ai immédiatement pensé à "Johan et Pirlouit", bien que l'ambiance créée par Jean Léturgie et Philippe Luguy soit moins "bonhomme" (le fantastique est beaucoup plus présent que dans "Johan et Pirlouit" où il s'agit plutôt de merveilleux, en fait...) et au fil des tomes, très différente de l'univers de Peyo...
Le couple de héros, Percevan et Kervin, évoque celui de Johan et Pirlouit : le héros est preux, au service du roi (Johan est écuyer, je crois) et il rencontre un acolyte rigolo, qui le suivra partout et apportera la touche d'humour et légéreté dans l'aventure.
Kervin sait faire des tours, comme Pirlouit (qui est engagé comme bouffon du roi), il est très glouton, tout comme Pirlouit encore, qui, dès qu'il entre dans une auberge, commande à manger pour 50... Et même la relation qui unit Kervin à Hanibal rappelle un peu la complicité Pirlouit / Biquette, non ?
Même certaines scènes me semblent proches : par exemple - mais je ne peux pas vérifier car la collec de "Johan et Pirlouit" appartient à mon frère -, il me semble que la scène dans "Les Trois Etoiles d'Ingaar" où Kervin essaie de soudoyer un garde ressemble à une scène de, je crois, "L'Anneau des Castellac" où Pirlouit fait un petit tour avec de l'argent pour acheter un garde... Ou me trompé-je ??!!
Après, bien sûr, il y a d'énormes différences, Percevan est moins "lisse" que Johan (même si j'adore Johan) et surtout, c'est un personnage sexué... Kervin est moins facétieux et vif que Pirlouit (j'ai une grosse tendresse pour Pirlouit, alors que Kervin m'agace parfois : il fait plus "boulet"...)... D'ailleurs, autant Johan et Pirlouit sont indissociable dans mon esprit, autant Percevan (le nom de la série - qui n'est pas "Percevan et Kervin") me paraît être un héros qui se suffit à lui-même...
Enfin bon, tout ce blabla pour dire que j'ai été ravie de découvrir Johan et Pirlouit au détour d'une case des "Sceaux de l'Apocalypse", même si cela m'a angoissée de les savoir seuls dans ces temps perturbés, loin de leur bon roi gâteux, d'Homnibus etc.